[hammett]

Stéphane Richard a fait le point lors d’un entretien au quotidien Le Monde du 18 mai – sur les sujets du moment : la crise sociale, le projet industriel, les ambitions commerciales et la politique des contenus.
Pas mal de choses donc pour ce pédégé très médiatique.

Quand pensez-vous que France Télécom tournera la page des suicides ?
Notre priorité absolue est de recréer un environnement de travail plus humain. Un dialogue d'une ampleur sans précédent a été ouvert par le groupe. Nous avons décidé de recruter plus de 3 500 personnes en France pour compenser les départs liés à un accord "temps partiel senior" qui connaît un vif succès. Des progrès marquants ont été réalisés, mais la crise n'est pas derrière nous. Il faut changer assez en profondeur le fonctionnement et la culture managériale du groupe, cela prendra des mois. Mais je refuse que les suicides soient la seule expression de la crise : il y en aura encore, malheureusement, et c'est chaque fois une grande douleur. Nous sommes une très grosse société, nous employons plus de 100 000 salariés en France, dont certains sont dans une situation personnelle difficile.
Une information judiciaire a été ouverte le 9 avril contre X pour harcèlement moral par le parquet de Paris. Les auditions ont-elles commencé ?
Pas que je sache, mais cela va arriver. Il sera assez logique que je sois entendu en tant que témoin. Nous devons l'accepter. Nous vivons dans une société où la judiciarisation des affaires est devenue générale.
Le groupe a moins recruté d'abonnés ADSL que ses concurrents en début d'année. Il a promis de repartir à l'attaque. Comment concilier cette agressivité commerciale avec la réforme sociale ?
Ce n'est pas contradictoire d'avoir un projet ambitieux et de soigner le malaise social. Proposer une vraie ambition collective fait partie de la thérapie. Nous allons consacrer des dizaines de millions d'euros pour améliorer la vie au travail et plus largement, je dois annoncer, le 1er juillet, le nouveau projet d'entreprise pour les cinq ans à venir.
Quelle sera la teneur de ce projet, dont l'annonce a été plusieurs fois retardée ?
Sa tonalité sera conquérante. Dans le fixe, l'ADSL, nous devons redevenir compétitifs. Cela passe peut-être par des baisses de tarifs, mais à condition que soit remise en cause la régulation actuelle du secteur. L'Arcep (le gendarme des télécoms) considère que nous sommes encore dominants, ce qui n'est plus le cas. Je demande que l'on revienne sur cette régulation asymétrique. Le jeu est inégal : nous avons encore 20 000 salariés dans des centres d'appels en France alors que SFR et Free ont fortement externalisé ces métiers.
Nous devons soumettre nos nouvelles offres tarifaires ADSL à l'Arcep et à l'Autorité de la concurrence. Il y a quelques semaines, celle-ci a retoqué notre projet de montée en débit avec l'ADSL dans les zones rurales au motif que nos concurrents n'auraient pas le temps d'investir à notre rythme. On conditionne la lutte contre la fracture numérique aux moyens financiers d'Iliad !
Quelle est votre stratégie dans les contenus ?
Je n'ai pas encore pris ma décision, mais je pense que faire porter l'essentiel des investissements sur l'offre de télévision payante du groupe, Orange Sport et Orange Cinéma Séries (plus de 300 millions d'euros par an), n'est pas une bonne idée. Il faut pouvoir investir ailleurs : les portails Internet, les magasins d'applications mobiles. C'est dommage que nous n'ayons pas investi plus tôt dans notre réplique à l'App Store de l'iPhone.
Allez-vous arrêter la chaîne Orange Sport ?
Certainement pas. Nous avons des centaines de milliers d'abonnés. Je réfléchis plutôt aux conditions de sa diffusion. Reste le sujet du financement du football français : quelque 650 millions d'euros au total, ce n'est pas raisonnable.
Mes prédécesseurs ont investi 203 millions par an pendant quatre ans (dans une partie des droits de diffusion) pour conquérir de nouveaux abonnés ADSL, mais cette logique n'a pas encore fait ses preuves.
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"Le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé, et ceux qui creusent. Toi, tu creuses !" Blondin/C.Eastwood -
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"Par ailleurs, le cinéma est un art" André Malraux

[hammett]

Crise sociale chez France Télécom crise sociale : le cabinet d’expertise Technologia a remis son rapport après 6 mois de travail.
Cela devrait renforcer les différents accords signés entre les Organisations Syndicales et la Direction de chez FT ces derniers mois.
Reste le dépassement du compassionnel et la mise en place du qualitatif sur le terrain maintenant !
Une dépêche de l'AFP du 21 mai fait le point.

Souffrance au travail chez France Télécom: "la crise dure encore", selon le rapport Technologia

Le cabinet d'expertise Technologia a confirmé vendredi "la profondeur de la crise à France Télécom qui dure encore", dans son rapport final sur la souffrance au travail dans le groupe, présenté à la direction et aux syndicats, a-t-on appris de sources syndicales.
Le cabinet d'expertise, qui avait été mandaté en septembre par l'entreprise à la suite d'une série de suicides de salariés pour établir un plan d'actions visant à mettre fin au malaise social, a remis au total cinq rapports, un document de préconisations et deux volumes d'annexes, soit un total de près de 1.000 pages, a précisé Nabyl Beldjoudi (FO).

Le rapport principal qui s'appuie sur un questionnaire auquel ont répondu plus de 80.000 des 102.843 salariés français du groupe, et sur 1.000 entretiens qualitatifs, a été présenté vendredi matin, ainsi qu'un rapport sur la souffrance psychique.
Les préconisations devaient être présentées dans l'après-midi.

Dans le rapport principal, Technologia a noté la fierté historique des agents et salariés vis-à-vis de leur entreprise, qui s'est délitée à partir des plans de restructuration mis en place par le groupe, qui ont entraîné "des pertes de repères", ont "mis sous tension l'organisation du travail" et ont multiplié les facteurs de risques psycho-sociaux, a précisé M. Beldjoudi, citant des éléments du rapport.

Le rapport pointe une "neo-taylorisation" du groupe, avec une multiplication de "processus" souvent rigides, une déconnexion entre la conception et l'exécution, et entre les clients et les salariés.
Il évoque une "précarisation du rapport au travail", par l'augmentation de la charge de travail, des situations de sous-effectifs, de pressions par les objectifs, de manque de formation, ou encore des dysfonctionnements du système d'information (applications informatiques devenues trop nombreuses, etc.).
"Pression temporelle", "dégradation du sens du travail bien fait", "défaillance des mécanismes de la reconnaissance au travail", sont également cités par Technologia, ajoute FO.

"Le rapport confirme les orientations initiales, et montre que la souffrance psychique continue", a de son côté souligné Pierre Morville (CFE-CGC), précisant que deux nouveaux suicides de salariés, à Toulouse et Montpellier, ont eu lieu ces derniers jours, portant à 17 le nombre de suicides depuis le début de l'année.
"Ce rapport sonne comme un véritable réquisitoire contre la politique de gestion du personnel à France Télécom et il constate que le mal-être continue", ajoute Patrick Ackermann (Sud-PTT).
Pour Christian Mathorel (CGT), le malaise persisterait "tant qu'on n'aura pas touché à l'organisation du travail et aux conditions de travail".
Dans un deuxième rapport sur le risque psychique, Technologia affirme que "la crise est catastrophique", et souligne un "processus de déni" de la souffrance.
Le cabinet a insisté sur les "injonctions paradoxales" qui ont pesé sur les salariés, poussés à quitter l'entreprise en ayant un "projet professionnel", ou à accepter des mobilités forcées sous couvert de volontariat.
"La mise en oeuvre d'une politique managériale basée sur des injonctions contradictoire du type - je t'oblige à avoir envie -, a détruit les repères et la confiance des salariés envers leur entreprise et leurs dirigeants", analyse M. Beldjoudi.
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Après les dernières déclarations de Stéphane Richard sur la politique des contenus et plus spécifiquement sur les Droits TV de la Ligue 1, Frédéric Thiriez, le président la Ligue de Football Professionnel a réagit assez vertement.
Le quotidien La Tribune (extrait) du 22 mai relate ce coup de gueule.

Jour de colère vendredi à l'Assemblée générale de la Ligue de football professionnel. Son président Frédéric Thiriez s'est livré à une véritable diatribe contre Stéphane Richard. Le patron de France Télécom avait jugé dans "Le Monde" que les "650 millions d'euros" de droits télé versés annuellement au football (668 millions en réalité) n'étaient pas "raisonnables".
"Vous avez lu les déclarations inquiétantes et scandaleuses de Stéphane Richard ? Il n'a pas à dire que le montant des droits audiovisuels est déraisonnable. Le sport doit-il être gratuit ? On n'est plus au XVIIIème siècle ! Je vais lui écrire une belle lettre pour lui demander s'il fait un raisonnement économique ou moral", s'est insurgé Frédéric Thiriez.
Le président de la Ligue s'inquiète déjà de l'appel d'offre des droits télé de 2012. La Ligue risque de se retrouver seule face à Canal Plus, Orange n'étant pas prêt à remettre 203 millions d'euros par an dans le championnat.
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Premier volet sur le thème des acquisitions qui semble être (re)devenu un des axes de développement du futur le projet industriel, qui devrait être présenté fin juin par Stéphane Richard. En tout cas ce dernier « communique » beaucoup sur le sujet ces dernières semaines.

Le groupe France Télécom lorgne vers le Moyen Orient et l’Afrique a indiqué à l'AFP Stéphane Richard son pédégé
Le Le Figaro du 8 avril rappelle que : « la vingtaine de pays d'Afrique et Moyen-Orient où France Télécom s'est déjà installé, en rachetant des opérateurs ou des licences de téléphonie mobile représente à fin 2009 42,5 millions de clients.» et que la croissance : « est bien plus forte que dans les pays riches, qui arrivent à saturation en téléphonie.»

Le site d’information Lesafriques du 8 avril fait le point (extraits) :

France Télécom entend investir 7 milliards d’euros en Afrique et au Moyen Orient dans les cinq prochaines années. L’objectif …est de doubler le chiffre d’affaires des pays émergents, lesquels, avec 3,3 milliards d’euros en 2009, représentaient 7% dans les ventes totales du groupe. «Si nous pouvons acheter un portefeuille d’actifs pour arriver plus vite à cet objectif, ce sera une bonne chose. S’il faudra aussi d’acheter des licences pays par pays, nous nous y attellerons».

Le groupe mise particulièrement sur l’Afrique de l’Ouest où il détient majoritairement l’opérateur historique sénégalais, Sonatel, connu pour être une machine de dividendes. « Tous les pays de cette zone où nous ne sommes pas encore implantés nous intéressent »…

France Télécom n’est pas le seul opérateur mondial à s’intéresser à l’Afrique et à son taux de pénétration de 45%, l’un des plus intéressants au monde comparé à une Europe où désormais le taux de cartes SIM en circulation dépasse celui de la population. Le britannique Vodafone peaufine un plan de développement qui le mènera en Afrique pour contrer la saturation de son marché d’origine.

Quant au géant indien Bharti, il vient d’acheter, avec les parts de Zain en Afrique, une présence forte dans 15 pays africains, pour 9 milliards de dollars. Le Français pourra-t-il trouver aisément du cash pour rivaliser avec la concurrence des opérateurs des pays émergents ? « Nous devrons pour cela trouver 2 milliards d’euros supplémentaires en revenus à travers l’acquisition de ces nouvelles licences et des nouveaux actifs. Un autre milliard d’euros devrait provenir de notre croissance interne », précise le PDG. Autant dire que le trésor de guerre n’est pas encore réuni, même si le groupe a dégagé 8,3 milliard d’euros de cash flow positifs à la fin de l’année dernière et compte en dégager autant cette année.

Une jolie infographie publiée par Les Echos du jour.

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[hammett]

Afin de reprendre la main commercialement, Orange devrait annoncer une baisse de ses tarifs à partir du 1er juillet.
Cette baisse serait de 5€ sur toutes les offres « Plus » (Formule, Net, Fibre et Everywhere) et Orange en profiterait pour passer de 74 à 100 les destinations à l’internationale incluses dans le forfait.
Concernant mon offre cela donnerait :



Pour plus de détails, lire la news du site Livebox-news et surtout les liens de l’assistance en ligne d’Orange dénichés par Corrèze sur le site forum de l’ APEUL.

Le changement de tarif devrait être automatique. Pour les clients en offre Net ou Formule simple, j’imagine qu’il faudra faire la demande de migration et donc de se réengager 12 mois.

Il ne manque plus qu’une bonne offre de quadruple play et d’inclure la location de la Livebox dans le prix de l’abonnement.
Bonne nouvelle donc, même si cela devra être confirmé pour la prochaine période commerciale qui démarre le 10 juin.
Pour ma part, je me tâte : vais-je profiter de la baisse ou rester à 39,90€ et y inclure deux heures d’internet en mobilité ?
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[hammett]

J’ai reçu ce joli mail de la part de mon FAI. Il m’annonce donc que ma facture de juillet va passer de 39,90€ à 34,90€ !
Bonne nouvelle donc. L’heure vers les mobiles et les appels à l’international étant bien utilisé à la maison.


Quelques pistes (non exhaustives et vu de ma fenêtre…) pour de possibles évolutions tarifaires :
- Inclure la location de la Livebox dans l’abonnement.
Coût de l’opération (à la louche) : au 31 mars, il y a 7,461 000 Livebox en circulation. A 3€ (j'enlève les Livebox pro à 5€ et les remises), cela fait environ 22,4 millions d'euros par mois, soit 268,8 millions d'euros par an !
- Etendre un peu plus les destinations à l’international. Orange est présent dans de nombreux pays à l’international, autant faire profiter des réseaux à ses clients.
- Si la vente croisée est autorisée, offrir des réductions sur la 3G (data + voix) quand on est client ADSL et Mobile. Et donc parallèlement, avoir une bonne offre Quadruple play.
Concernant les services : "ouvrir" le système d'enregistrement du décodeur. Pouvoir utiliser le disque dur Home Library pour enregistrer à partir du décodeur. Ecouter des radios sur la TV via le décodeur, le multimédia étant présent avec le dernier décodeur.
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[roballar]

Bonjour,
Ils ne m'ont écrit que cela :
"Nous avons le plaisir de vous annoncer qu' à compter du 1er juillet 2010
les destinations de vos appels en illimité s'enrichissent."
Bizarre...
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[hammett]

Tu es en Formule ou Formule Plus ?
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[roballar]

Bonjour,
J'ai la formule internet + TV + téléphone à 39.89 euros (et j'ai toujours ma ligne France Télécom en plus).
Je vais attendre la prochaine facture pour voir s'il y a un changement.
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Dernier FAI Free après Orange. Système d'exploitation : Windows 7.

[hammett]

En migrant en Formule Plus (à partir du 1er juillet) cela devrait donner cela :



http://assistance.orange.fr/evolution-de-votre-offre-formule-plus-4390.php

Soit une économie de 8€, si je calcule bien.
Mais le changement n'est automatique que si tu es déjà en Formule Plus. Sinon il faudra demander cette migration avec un réengagement de 12 mois à la clé.
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[hammett]

Concernant les contenus sportifs, Orange Sport diffuse la Diamond League et le tournoi de tennis de Roland Garros. D’ailleurs en regardant un match cette semaine, j’ai pu apercevoir que la chaine Orange Sport était devenue sponsor sur ce tournoi.
Mais ce n’est pas tout, comme l’annonce un communiqué d’Orange, l’opérateur vient d’acquérir les droits TV de l’ATP World Tour qui inclut les Masters 1000, 500 Séries et l’ATP World Tour Finals (ex Masters Cup).
De quoi donc remplir la grille des programmes. Par contre celle de Sport+ devrait se vider un peu. Mais est-ce cela va déranger Canal+ ? Manque que l même chose pour la Pelote Basque.
Un article du le blog Brl TV fait le point.

Orange et M6 s'offrent les Masters 1000 de tennis
Orange peut encore investir dans le sport. Le groupe de Télécom vient en effet de signer, en association avec le groupe M6, un contrat de trois ans (de 2011 à 2013) concernant les 9 tournois de tennis masculin (ATP) dits Masters 1000. C'est-à-dire la catégorie située juste en dessous des quatre "Grand Chelem".
Dans ces Masters 1000, on retrouve deux tournois français majeurs, celui de Monte Carlo, sur terre battue, et celui de Bercy, en salle. Pour une somme estimée à 6 millions d'euros par an, les deux chaînes arrachent aussi à Canal+ les tournois de catégorie 500. Concernant le groupe M6, il existe une forte probabilité pour que les tournois obtenus après la répartition soient diffusés sur la chaîne de la TNT gratuite du groupe (W9) ou même sur Paris Première pour les moins importants.
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Après l’accord entre Orascom et France Télécom sur la filiale égyptienne de l’opérateur, Mobinil, et l’abandon par les intéressés de la fusion Orange Suisse/Sunrise et après la nomination de Stéphane Richard à la tête du groupe, il semble que le développement à l’international soit un des axes, "une priorité" de la politique de développement définit dans le futur projet industriel qui doit être dévoilé fin juin.
Enfin la politique des contenus est abordée avec une vue internationales.
Une interview datée du 12 mai (avant l'abandon de la fusion en Suisse donc...) de Stéphane Richard au quotidien La Tribune (extraits).

Avez-vous regardé les actifs africains de Zain que l'indien Bharti rachète pour plus de 10 milliards de dollars ?
…notre développement dans les pays émergents est une priorité. C'est vrai que nous n'avons pas fait de grosse acquisition récemment. Mais regardez ce que le groupe a fait depuis dix ans dans la zone Afrique-Moyen-Orient, en Ouganda, Kenya, Niger et même en Tunisie où nous avons lancé nos opérations la semaine dernière. Nous relançons un travail intense d'identification d'opportunités dans les pays émergents. Et l'Afrique a un grand potentiel. Je vous demande un peu de patience. En Asie, les deux énormes pays que sont la Chine et l'Inde sont très difficiles à pénétrer. Mais il y a certainement des choses à faire, plus petites. Au Vietnam, si la privatisation des télécoms intervenait un jour, je pense que nous serions bien placés.
Vous venez d'essuyer un revers en Suisse où les autorités de la concurrence ont interdit votre fusion avec Sunrise. Comptez-vous jeter l'éponge ou faire appel ?
Je rappelle que nous n'avons rien perdu puisque nous n'avions pas versé 1 euro. La situation est surtout gênante pour le vendeur. Nous avions auparavant Orange Suisse, nous l'avons toujours... Ce n'est pas une catastrophe. Sur le fond, cette décision m'a surpris. Nous avions rencontré beaucoup de monde avant de faire cette opération qui nous paraissait bonne pour le marché et le consommateur suisse en dépit des apparences. C'est toute la différence entre l'esthétique de la concurrence et la réalité de la concurrence. Nous sommes dans une situation où l'opérateur dominant impose ce qu'il veut face à deux petits concurrents qui n'ont pas de poids suffisant. Les réunir permettrait de réveiller la concurrence. Donc, nous allons probablement faire appel dans le délai de trente jours, en proposant aux autorités de modifier certains contours de notre projet.
Quelle enveloppe comptez-vous consacrer aux acquisitions dans les prochaines années ?
Je ne me suis pas fixé de montant à investir. Mais France Télécom a des marges de manœuvre. En 2010 et 2011, nous avons en gros 4 milliards d'euros par an de disponible, que nous pouvons affecter au désendettement et aux acquisitions. Sans compter que l'argent que nous devions investir en Suisse n'est toujours pas dépensé. Et nous avons un ratio de dette sur Ebitda, inférieur à 2, historiquement bas. Donc, nous pourrions avoir recours temporairement à un accroissement de la dette pour financer une acquisition.
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Bonjour,
Comme j'ai fait cela par téléphone, le changement prend effet dés le 1er juillet.
Il n'y a pas de petites économies !
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