[hammett]

L'article des Echos qui fait le point ce matin.
http://www.lesechos.fr/info/hightec/4738517.htm

Avec Alice, Free reprend l'initiative face à Neuf Cegetel
Iliad a confirmé hier mener des négociations exclusives avec Telecom Italia pour lui racheter sa filiale française. L'opération, qui permettra à Free de redevenir numéro deux de l'accès Internet, a été plutôt bien accueillie par les analystes.

En reprenant Alice, Iliad, maison mère de Free, double Neuf Cegetel en nombre d'abonnés.
En s'offrant Alice, Free va donc reprendre sa place de numéro deux français de l'accès à Internet derrière Orange et repasser devant Neuf Cegetel, qui l'avait surclassé l'an dernier en rachetant Club Internet. Iliad, sa maison mère, a confirmé hier être entrée en négociations exclusives avec Telecom Italia pour lui racheter sa filiale hexagonale Alice (« Les Echos » d'hier). L'opération, qui « devrait être finalisée avant la fin du troisième trimestre » porte, comme prévu, sur un prix « maximum de 800 millions d'euros ». Ce montant a été bien accueilli par la communauté financière. Oddo le juge « très raisonnable » et Exane-BNP Paribas « tout à fait correct ». L'action de la maison mère de Free a progressé de 1,33 %, à 63,45 euros, tandis que le CAC 40 stagnait.

De fait, la facture finale devrait être moins salée. Iliad a, en effet, expliqué hier qu'elle sera ajustée en fonction « de la base d'abonnés actifs » et de « la valeur des déficits fiscaux reportables ». Or sur les 954.000 clients ADSL revendiqués par Alice, environ 850.000 seraient réellement actifs. Quand aux pertes reportables, elles se monteraient à 1,2 milliard d'euros. « Nous n'avons payé aucune prime stratégique », assure Thomas Reynaud, le directeur financier d'Iliad, pour ce qui représentait le dernier actif à racheter sur le marché français de l'ADSL.

A ces clauses d'ajustements, s'ajouteront des synergies. « Outre les synergies fiscales, nous avons identifiés des synergies de coûts et de revenus », poursuit le directeur financier, sans toutefois les quantifier. Free devrait, par exemple, tailler dans les frais de marketing et de publicité significatifs déployés par la filiale de Telecom Italia avec la fameuse campagne incarnée par la belle Alice. Sur les deux dernières années, ceux-ci totaliseraient une centaine de millions d'euros.

Doublons en vue
Du côté des effectifs, les analystes s'attendent à des suppressions d'emplois. Alice compte aujourd'hui 1.400 salariés (dont un millier dans son centre d'appels) et Free environ 3.000. Maxime Lombardini, le directeur général d'Iliad, a reconnu hier sur BFM qu'« il y a probablement quelques doublons » entre les deux groupes. Pour améliorer la rentabilité, Free devrait également essayer de faire migrer sur son réseau le maximum de clients d'Alice. « Mais pour dégager ces synergies, il y aura toutefois des coûts de restructuration non négligeables », tempère Oddo.

Les analystes ont également salué la pertinence stratégique de l'opération. En portant sa base d'abonnés ADSL à près de 4 millions de clients, Free pourra mieux amortir ses coûts de réseaux et ses investissements dans la fibre optique. « Avec un bassin d'audience élargi, la société sera également un partenaire encore plus crédible pour les éditeurs de contenus, avance Nicolas Didio, analyste chez Exane-BNP Paribas. De même dans le mobile, ses capacités de négociations avec les équipementiers et les opérateurs en sortent renforcées. »

Troisième chantier
Avec le rachat d'Alice et la fibre optique, le mobile est le troisième gros chantier de l'opérateur. « Le rachat d'Alice ne change pas notre vision industrielle, assure le directeur financier. Au contraire, cela le renforce. » Ce dernier réfute toutes difficultés financières à mener ces trois projets. L'opération Alice sera financée par de la dette « qui sera rapidement remboursée, notamment par les synergies fiscales », assure Thomas Reynaud. Quand aux investissements dans la fibre, « ils seront totalement financés par les cash-flow dégagés dans l'ADSL ». Concernant la téléphonie mobile enfin, « il n'y aura pas d'engagement formel d'Iliad avant un an compte tenu du calendrier réglementaire ». Surtout, ce dossier devrait être bien moins coûteux que prévu (619 millions d'euros) si le gouvernement tranche bien en faveur d'une attribution par lots des fréquences de la quatrième licence.
_________________
Orange Open
"Le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé, et ceux qui creusent. Toi, tu creuses !" Blondin/C.Eastwood -
Le Bon, la Brute le Truand - S.Léone 1966
"Par ailleurs, le cinéma est un art" André Malraux

[IchMe]

Challenge commercial autant que technique en vue pour Iliad, qui ne s'est jamais frotté à la gestion d'un parc hétérogène de DSLAM et de boiboites. Jusqu'à quand courrent les contrats?
Pour Vanessa, vaudrait mieux que ce soit long, et pour Completel que ce soit court...